Résumé Erec et Enide

de Chrétien de Troyes 1170

voici un resumé ecrit en 1165, cet ouvrage est le premier témoin connu de roman arthurien en langue romane. Chrétien de Troyes y fait l'apologie de l'amour courtois dans le mariage.

A Pâques, lors d'une chasse au cerf blanc, Erec est frappé par un nain alors qu'il répondait à une requête de Guenièvre. L'offense doit être vengée, et le chevalier part donc à la poursuite du fourbe, qui s'avère être un serviteur d'Ydier. A la cour d'Arthur, le baiser du cerf blanc est remis à plus tard : il faut attendre le retour d'Erec et le dénouement de cette affaire.

Erec poursuit le nain jusqu'à Laluth, le bourg d'Ydier. Il y est hébergé par un vavasseur qui lui apprend qu'une fête aura lieu le lendemain : le prix, un épervier, reviendra au chevalier qui aura la plus belle amie. Erec s'éprend de la fille de son hôte, Enide, et lors de la fête, il triomphe d'Ydier en combat singulier et remporte, pour sa belle, l'épervier.
Le soir venu, Ydier arrive au château de Caradigan, avec sa demoiselle et son nain, pour se constituer prisonnier. La reine leur rend leur liberté. A Laluth, c'est une soirée de liesse chez le vavasseur, autour d'Erec et Enide.
Le lendemain, Erec arrive à Caradigan, où il présente Enide, sa fiancée, au roi et à la cour. Guenièvre habille Enide d'une robe somptueuse et Arthur, suivant la coutume du cerf blanc, donne devant l'assemblée des chevaliers de la Table Ronde, le baiser à Enide.

A la Pentecôte, le mariage d'Erec et d'Enide est célébré à Caradigan et donne lieu à de luxueuses réjouissances. Les fêtes durent un mois, et s'achèvent par un grand tournoi où Erec s'illustre plus qu'aucun autre chevalier. Après le tournoi, Erec retourne en compagnie de sa femme dans le royaume de son père. Les époux y connaissent un parfait bonheur mais leur amour accapare tant Erec qu'il en oublie ses devoirs de chevalier. La rumeur publique l'accuse, et Enide, peinée, dévoile ses sentiments à son mari.
Piqué, Erec part avec elle en aventure, après lui avoir défendu de lui adresser la parole, quel que soit le prétexte. Il veut lui prouver qu'il est resté un parfait chevalier.

Les épreuves se succèdent : Erec vainc d'abord trois chevaliers, puis cinq chevaliers pillards. Les époux passent cette première nuit d'aventures dans une lande. Le lendemain, ils rencontrent un écuyer de Galoain, puis le comte lui-même, qui requiert Enide d'amour et projette de faire assassiner Erec. Mais Enide réussit à prévenir son mari et ils fuient dans la nuit. Le lendemain Erec obtient la victoire sur Galoain qui s'était lancé à leur poursuite. Il se bat ensuite contre Guivret le Petit, qui finit par devenir son ami. Peu après, Erec rencontre Keu, Gauvain et la cour arthurienne : il est hébergé pour la nuit dans la tente d'Arthur.

Le jour suivant, Erec tue des géants et délivre Caoc de Tabriol mais, épuisé, il perd connaissance. Les cris de désespoir d'Enide attirent le comte de Limors qui emporte le corps d' Erec et la belle dans son château. Par la force, le comte épouse Enide, mais lors du repas du soir, Erec "ressuscite". Les époux fuient alors de Limors en pleine nuit.

Au cours de cette fuite, ils rencontrent Guivret et les deux chevaliers se combattent avant de se reconnaître. Guivret emmène les emmène alors dans son château, où ses deux soeurs soignent les blessures d'Erec et remettent un palefroi à Enide.

Ils partent tous les trois vers la cour du roi Arthur. Sur la route, ils arrivent au château de Brandigan. Erec y sort vainqueur de la Joie de la Cour, la plus périlleuse des épreuves : il obtient l'avantage sur le géant Maboagrain, qui avait promis à sa dame de rester auprès d'elle dans un verger merveilleux jusqu'au jour où il sera vaincu par un plus brave. Ils parviennent enfin à Roais, où Arthur tient sa cour. Erec y apprend la mort de Lac, son père. Il demande alors au roi de le couronner. La cérémonie a lieu à Nantes, dans le faste et la joie.


voila!!

Oula nan !

Le texte original et non le résumé date de 1165 ou 1170 (je c plus )

Je me suis mal expliqué !!! Toutes mes excuses


:lol!:

En tout cas, merci beaucoup messire Gorlois pour ce "petit" résumé de Erec et Enide. Nous avons maintenant un aperçu du roman, ce qui donne envie de le lire... Mais il me semble que la cour d'Arthur n'est que le cadre d'une histoire qui aurait très bien pu se passer ailleurs, non ? D'ailleurs, je crois qu'on pourrait dire la même chose de Tristan et Iseult...

Merci pour ce résumé, qui, enfin, met en valeur une partie de la légende qui finit bien!!! (pour changer)

Citation :

Certain d'entre vous ont peut-être lu ce "chef d'oeuvre" et pourraient donner leur point de vu?

Alors j'ai lu ce "chef d'oeuvre" (d'abord car c'est le premier qui figure dans le recueil des Contes du Graal de Chrétien ), et malgré un aspect un peu rébarbatif (mais bon ça c'est du au style d'écriture de Chrétien auquel je n'adhère pas vraiment...) je l'ai trouvé assez amusant quand même.
En fait j'ai trouvé qu'il y avait un petit côté caricatural (je ne sais pas si c'était voulu) avec Erec qui représente le chevalier orgueilleux (comme tu le dit), sûr de lui et de sa force qui ne doit vivre que pour les aventures et la guerre, et au contraire une Enide faible et soumise qui ne vit que pour son chevalier. :wub:

J'ai bien aimé aussi l'idée de quête et de progression dans leur périple avec la gradation dans le nombre des ennemis qu'affrontent Erec cela fait très "petite histoire avec une morale au bout"...

Eric et Enide est l'un des romans les plus original de Chrétien de Troyes.
En effet, c'est le seul qui parle d'un amour épanoui dans le mariage. En fait c'est l'unique qui nous présente LE véritable amour courtois dans son idéal, un amour pur et fidèle contrairement à celui de Guenièvre et de Lancelot ou d'Iseult et Tristan. Dans ces-derniers romans, Lancelot et Tristan sont les amants de Guenièvre et d'Iseult, et même si la littérature arthurienne parle d'un d'amour pur et fidèle, il n'en est pas moins un amour interdit qui vient transgresser le couple initial de Guenièvre et d'Arthur et d'Iseult et de Marc.

Deuxième point: c'est aussi le seul roman ou l'aimée accompagne son chevalier dans sa quête, bien sûr à certains moments en raison des péripéties, la jeune dame se fait enlever et Erec doit la sauver, tout comme Lancelot sauve Guenièvre et Tristan, Iseult, mais après leur mariage Enide accompagne Erec sur les routes et ne doit surtout pas intervenir dans ses combats, c'est l'ordre qu'elle a reçu de son mari. Or, elle ne peut s'empêcher de l'avertir lorsqu'il est en danger ce qui crée une sorte de brouille entre eux. Cette brouille ne dure pas puisqu'il sont séparés par la suite et que dans l'adversité, leur amour se renforce.

Donc pour conclure, oui Erec est orgueilleux comme le dit MelonCollie, il incarne le héros arthurien fier de son combat.
Mais les épreuves qu'il traverse lui sont salutaires, il prend conscience de ses erreurs et qu'il peut et doit faire confiance à son épouse.
Quant à Enide une épouse soumise??? Nous sommes au XIIe siècle, elle est donc soumise par défaut mais lorsqu'on lit un peu plus attentivement on découvre une épouse qui n'hésite pas à secouer son mari qui reste auprès d'elle après leur mariage et qui en néglige son devoir premier: la quête du Graal; alors qu'elle l'acompagne et a interdiction de lui parler, elle n'hésite pas à transgresser les règles que son mari lui a imposée pour le sauver et pour l'aider, une épouse dévouée et aimante jusqu'à la mort qui refuse avec puissance d'en épouser un autre!

Bref, c'est une oeuvre originale mais pleine d'idéal qui montre des héros à la fois fragiles et forts car ils sont fidèles à leur engagement et à leur amour.
Je le recommande chaudement.