J'ai decidé de faire un petite liste des differentes armes d'hast rencontrées au moyen-age, les informations proviennent surtout de wikipedia et de divers site sur la toile dont je mettrai les liens en fin de post. Le but de cette liste n'étant pas de faire une description parfaite,(il y a peu être des erreurs) mais plutot de donner une idée de chaque arme en elle même et surtout une image pour chaque, bonne lecture!
La vouge (XIIIème siècle)
La vouge est une arme d'hast médiévale apparue en Allemagne et en Suisse à la fin du XIIIe siècle. Utilisée par les fantassins, elle est comme beaucoup d'armes d’hast issu d’un outil agricole. La vouge est constituée d'une serpe, monté sur une hampe d'environ 2 mètres, il lui est parfois ajouté un croc du côté opposé à la lame, ce qui permet de l’utiliser de taille comme une lourde hache, d’estoc grâce à sa pointe et de crocheter l’adversaire avec le croc d'acier.
Cette arme était conçue pour atteindre les cavaliers et tailler les jarrets des chevaux, voire également trancher les lanières de cuir aux jointures des armures. La vouge était utilisée par les vougiers, hommes d’armes qui se mettaient en lignes, à deux mètres l’un de l’autre, sur 2 ou 3 rangées, et dont le but était de briser les charges de cavalerie. Bien que ce ne soit pas leur but premier, les vougiers pouvaient, si l’occasion se présentait, être utilisés contre l’infanterie, si jamais celle-ci effectuait une charge.
L’évolution de la vouge suisse est à l’origine de la hallebarde.
La Guisarme (XIVème siècle) ou Fauchard
Cette arme, cousine de la hallebarde, fut utilisée au Moyen-âge (dès le quatorzième siècle) par les troupes à pied. Montée sur un épieu de bois elle comprenait une lame tranchante d'un coté et une pointe de l'autre ainsi que des petits crochets sur sa surface. La guisarme était excellente lors des combats contre les troupes montées et la pointe servait par exemple à trancher efficacement les jarrets des chevaux!
De nombreux exemplaires de Guisarmes sont visibles au musée de l'armée.
L’ Hallebarde (XIVème siècle)
L' hallebarde est une arme d'hast comportant un fer de hache, et éventuellement une ou plusieurs pointes. Le manche, la hampe, est en bois et assez longue (plus de 2,5 mètres pour certaines).
Les militaires maniant cette arme sont des hallebardiers, officiant dans l'unité du même nom.
Dérivée de la hache et de la vouge, il fut créé et utilisée par les soldats suisses, qui l'appelaient Gesen et plus tard par les allemands à partir du XIVe siècle. Les autres armées européennes l'utilisèrent un peu plus tard à leur tour.
C'est aujourd'hui l'arme d'apparat de la Garde suisse.
Cette arme était utilisée par l'infanterie anti-cavaliers, permettant ainsi d’arrêter une charge de cavaliers en plantant la hallebarde dans le sol face à l'ennemi. Un autre maniement était de couper les jarrets des chevaux à l'aide du crochet dont elle est munie, toujours, à distance ou encore de désarçonner les cavaliers en l'employant tel un hameçon au niveau des jointures de leurs armures, ou de leurs cottes de mailles.
Au combat, la hallebarde s'utilisait à deux mains, placées au tiers de la hampe. Ainsi, le combattant pouvait utiliser la hache, le pic, le crochet et l'autre partie de la hampe pour asséner des coups à ses adversaires.
La bardiche (XIIIème siècle)
La bardiche est une arme d'hast, équipée d'un fer de hache allongé en forme de croissant. Le fer a deux points de fixation à la hampe : une à l’extrémité basse du croissant, l’autre en son milieu. L’extrémité haute du croissant forme une pointe permettant une utilisation d’estoc.
La bardiche était une arme particulièrement efficace du fait de sa polyvalence : pas trop longue ni trop lourde, son fer fort lui permettait de résister au choc d'un cheval et de son cavalier lors de la frappe et sa longueur donnait l'avantage de causer de très profondes blessures, voire de tuer sur le coup les chevaux en leur coupant la tête ou les jarrets, et la pointe permettait de transpercer les plates des armures. Son évolution directe, la hallebarde, n'est qu'une modification visant à séparer le tranchant et la pointe, maintenant deux fers distincts mais forgés d'une seule pièce pour plus de solidité.
Elle fut inventée en Europe orientale (probablement en Pologne ou en Hongrie) dans le courant du XIIIe siècle.
La Faux de guerre
La faux de guerre est une arme d'hast dérivée de la faux agricole. Au Moyen Âge, on l'appelait fauchard (à ne pas confondre avec le fauchon, en anglais falchion).
La lame de faux est emmanchée droite sur la hampe plutôt que perpendiculaire. Cette arme fut utilisée par des paysans armés et des soldats aux moyens réduits. Utilisée pour donner des coups de taille mais aussi d'estoc
La hampe faisait entre 1,8 et 3 mètres.
La Pertuisane (XVème)
Arme d'hast, en usage de la fin du XVe jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, et caractérisée pour son fer de glaive, large à la base, muni de deux oreillons, se terminant en pointe aiguë. La pertuisane était portée par divers gardes et par les lieutenants des gens de pied. Sa hampe mesurait de 5 à 6 pieds de long, son fer de 1 à 2 pieds. À la base du fer s'étalaient deux oreillons en croissant, les pointes généralement dressées. Quand ces oreillons étaient très grands, l'arme devenait une corsesque; s'ils se recourbaient dans le sens opposé à celui de la pointe, l'arme était appelée roncone. Réduite de dimensions, la pertuisane devint l'esponton en usage de Louis XIII à la Révolution
La pique (Antiquité)
Une pique est une arme d'hast, une longue lance portée par un fantassin, principalement destinée à contrer les charges de cavalerie.
On peut distinguer deux périodes, où elle fut une arme majeure :
En Grèce antique, où la phalange macédonienne portait de longues piques appelées sarisses, longues de trois à sept mètres (la désignation de pique est cependant plutôt rétroactive),
la fin du Moyen Âge et la Renaissance, où elle fut réintroduite par les Écossais et les Suisses, à partir de la bataille de Bannockburn en1314 et de celle de Sempach en 1386.
L'invention de la baïonnette, à la fin du XVIIe siècle, rendit la pique obsolète, car elle permettait au mousquetaire de se défendre de lui même contre la cavalerie.
Les piques firent leur apparition en France à la fin du XVIe siècle, elle demeura dans l'armée jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
Le naginata
L'apparition de la naginata remonte aux troubles de l'ère Tengyō (938–947). Plus longue que l’épée, la naginata présentait l'avantage de pouvoir s'engager dans la bataille tout en gardant une certaine distance par rapport aux ennemis. La naginata s'apparente à un sabre dont on aurait allongé le manche. Les signes japonais qui la désignaient pouvaient être traduits par « long sabre ».
Plus tard (lors de la période Nanboku-chō, 1336–1392), des épées de grande longueur furent utilisées et pour les distinguer ces « longs sabres », les caractères ont été changés de « long sabre » en « sabre de fauchage », en référence à son utilisation. La naginata était l'arme la plus utilisée par les moines-guerriers (tels que les sōhei, les yamabushi ou les ikkō-ikki.)
Au cours du temps la lame devint plus grande et plus courbe et une tsuba (garde) fut rajoutée (période Sengoku, 1477–1573). La naginata cessa d'être utilisée comme arme de bataille lors de l'introduction des armes à feu mais continua à être employée par les médecins et les femmes de samouraïs, raison pour laquelle la longueur de la naginata fut considérablement réduite lors de la période Edo (1600–1868). Le manche de la naginata, orné et décoré, devient un article essentiel dans la dot.
À partir de la période Meiji (1868–1912), l’art du naginata a été employé dans les écoles comme manière de développer le bien-être spirituel et physique des filles, alors que les garçons faisaient du Kendo dans le même but. Cet art est encore pratiqué aujourd'hui et en plein essor.
Les anciennes techniques sont aujourd'hui étudiées au sein des koryu (écoles traditionnelles anciennes).
Le Tendo Ryu, une ancienne école, comporte une centaine de katas utilisant la Naginata et est toujours pratiqué de nos jours.
Aujourd'hui le Naginata moderne (Atarashii Naginata), codifié après la seconde guerre mondiale, est la forme la plus répandue et la plus pratiquée.
La Corseque (XVIème siècle) ou chauve - souris
Les corsèques étaient la frayeur
des chevaliers Sorte de grande lance équipée en
son extrémité de deux crochets et d'un estoc
(pointe).Elle est utilisée pour passer entre
les plates des armures, ou encore avec la pointe
pour perforer les armures. Le fer de la corsèque se composait d’un long dard, avec deux oreillons tranchants, au bout d’une hampe de près de 2 mètres de longueur.
Il est évident que les oreillons étaient faits pour accrocher les armures de plates en s’introduisant dans les défauts. Ces crochets sont épais, à tranchants obtus, ne pouvant guère servir à tailler. Cet usage explique la longueur de cette arme (2m,54) ; il fallait aller chercher le cavalier à une distance assez longue.
La corsèque était une arme de cérémonie et de fantaisie, portée par les bas officiers de gens de pied, les pages, les miliciens, etc. Jamais elle ne fut d'un usage courant à la guerre, si ce n'est dans les sièges. La forme théorique de son fer est une fleur de lis. Quand les oreillons sont droits, la corsèque est dite chauve-souris, en langage d'amateurs; elle représente alors un trident.
La Lance (Depuis la préhistoire)
La lance sous sa forme la plus simple (long
bâton de bois pointu et durci au feu) fut employée
depuis la préhistoire alors même qu'on ne faisait
pas la distinction entre armes de chasse et de guerre.
Des pointes en pierre, en bronze et enfin en fer furent peu à peu ajoutées. Les premières lances de l'antiquité étaient plutôt courtes (1m60 environ) et maniées d'une seule main. Des armes beaucoup plus longues furent ensuite utilisées par les Hoplites (soldats Grecs) et surtout les Macédoniens (jusqu'à 6 mètres de long). La lance comme arme de cavalier apparut au XIe siècle.
Elle ne dépassait guère 3 mètres et était utilisée comme une arme d'hast pour charger. Elle était
souvent ornée d'une bannière.
Vers la fin du XIIIe siècle, une garde d'acier fut ajoutée pour protéger la main du chevalier. La façon de tenir la lance à changé au XIVe siècle grâce à l'emploi d'un crochet fixé sur l'armure et destiné à maintenir la lance sous l'aisselle du cavalier. Avant cela, la cette arme était tenue horizontalement au niveau de la hanche.
Cette nouvelle technique permit l'utilisation de lances de plus en plus lourdes et longues (jusqu'à 5 mètres). Les lanciers formaient alors un corps d'élite car l'apprentissage n'était pas facile et les chevaliers Français étaient certainement les meilleurs à cet exercice ce qui n'a pas empêcher la défaite à la bataille d'Azincourt. La lance fut abandonnée au combat au XVIe
siècle remplacée par les armes à feu.
Le yari
La yari (槍) est une lance japonaise d'environ 2,5m (voire 4 mètres pour certaines) à hampe et lame droite (sachant que différents embouts pouvaient y être accrochés).
Plusieurs formes de lames ont été utilisées, certaines d'inspiration chinoise. Les deux formes les plus courantes sont :
la lame droite symétrique à double tranchant,
la forme jū-ji, en forme de croix (+ est aussi le caractère « dix », qui se prononce jū).
Les techniques d'utilisation se regroupent sous le nom de yari jutsu. Les techniques d'armes en général forment les kobudo. Le yari jutsu est étudié soit séparément, soit dans les Écoles de kendo.
Et voila quelques autres armes que je n'ai pas cités pour la plupart en image:
Pour les liens vers les sites je vous conseille ce lui la c'est un systeme de modelisation 3D des armes historiques:
http://colt.enix.org/Colt/Catalogue-Armes/Cat-Arme-d'Hast.htm
J'ai recemment lu sur un livre sur les armes blanches, que je conseille
-Les armes blanches qui ont façonné le monde,Ugo barlozzetti
La totalité des possibilités des armes d'hast sont:
- Les grandes Haches
- La vouge suisse
- La Bardiche
- La serpette de guerre
- La serpe de guerre
- La guisarme
- Le Fauchart
- Le couteau de bréche
- Les Fourches de guerres
- Le Trident
- la Hache d'infanterie
- Le Grappin
- La gaffe de guerre
- Le marteau de guerre
- La pique longue
- L'epieu de guerre
- L'epieu de guerre sans ailettes
- La Pertuisane
- La Pertuisane a ailettes
- La Demi-pique
- La Vouge française
- La Corsèque
-La Corsèque "Chauve souris"